J'ai aimé ce livre, malgré l'angoisse qu'il nous fait ressentir dès les premières pages. On ne sait pas trop à quoi s'attendre, les phrases poétiques d'Anne Hébert nous enlisent dans l'incertitude. Un bon roman, je ne suis pas déçue.

Raruno.

3,75. Ce livre est tellement fascinant et bizarre. Je ne peux que rester confuse, troublée et ébahie à la suite de cette lecture. La plume d’Anne Hébert est incontestablement magnifique. Les sujets sont lourds et… écœurants? Je me retrouve dans une incompréhension et un léger « mais qu’est-ce que je viens de lire? » Ce n’est pas nécessairement négatif…

J'hésite entre 3 étoiles pour mon appréciation personnelle et 4 étoiles pour mon appréciation artistique. Après avoir mis une éternité à lire les quarante premières pages, j'ai embarqué dans l'histoire et ai terminé le livre en une soirée, à la fois captivée et dégoûtée par l'intrigue qui se profilait.

En bref: début lent, changement de narrateur intéressant, intrigue qui nous garde en haleine jusqu'à la fin et réponses à nos questionnements au fil du dernier chapitre tout en nous laissant un goût un peu amer.

J'ai été prise dans cette vie de côte québécoise vers Cap Sauvagine en 1936.
L'écriture de cette femme m'a touchée et j'ai envie de découvrir plus de son œuvre.
Une disparition, un avant, un après, des personnages pris dans une vie de campagne et de bord de mer où la nature et le vent sont omniprésents.
J'ai vraiment aimé !

Des romans d’Anne Hébert, Les Fous de Bassan est le premier de sa collection que j’ai lu au Cégep. Un livre prenant et mystérieux, avec un style de narration diversifié qui interpelle et intrigue le lecteur. Avec des personnages tournant autour d’une communauté, d’un même environnement, et d’une tragédie. Celle de Griffin Creek, village situé sur la côte maritime de la province canadienne du Québec, qui, en 1936, a vécu un terrible incident.

Celui de la disparition de Nora Atkins et d’Olivia Atkins. Deux cousines en visite chez leur tante Maureen la nuit du 31 août 1936. Une disparition qui a eu lieu peu de temps après qu’elles l’ont quitté dans la soirée. N’étant jamais retournées chez elles, tout Griffin Creek est en panique et part à la recherche de ces jeunes filles. Suite à cette situation, la police intervient et établira une importante enquête sur les événements et autour des habitants qui ont côtoyé ces filles.

Et ce sont ces mêmes villageois que nous découvrons à travers différents chapitres. Des personnages avec différents traits de personnalité et styles de narration. Mais aussi à différentes périodes historiques. Dans le cas d’une des victimes, une position intemporelle alors qu’elle réexplore le passé et les lieux de sa jeunesse tel un spectre. Dans le cas du prêtre Nicholas Jones, une position de narration en 1982, alors qu’il se remémore sa vie et constate dans son quotidien comment la tragédie de 1936 a détruit toute sa communauté. Avec le personnage de Steven Brown, ce sont par des lettres envoyées à un ami en Floride, région où il habitait avant de revenir à Griffin Creek, que nous apprenons son histoire. Nous découvrons son retour dans sa ville natale, sa liaison avec Maureen, et la réaction des autres villageois devant sa présence. Puis vient aussi son frère Perceval Brown, dont les handicaps intellectuels et mentaux lui font voir le monde sous une autre perspective. À cela s’ajoute les voisins et d’autres individus résonnant leurs voix telle une chorale.

Bref, Les fous de Bassan est un roman multi-partagé. Toujours écrit dans la narration au présent; à la première personne du singulier ou du pluriel. Une histoire qui, selon Anne Hébert, a pris plusieurs années pour être conçue. Car en effet, elle avait commencé le récit à la troisième personne dans les années 70, mais trouvait que cette narration la distanciait trop de l’histoire et des protagonistes. Alors elle a retravaillée son récit pour nous plonger directement dans l’esprit de ces individus. Dans leurs tourments et leurs univers. Nous permettant de mieux comprendre comment le climat dans lequel ils vivent les plongent dans leurs angoisses, désirs et passions.

Ce qui fait que les fans des romans gothiques et romantiques, tels ceux des sœurs Brontë, adoreront cette histoire. Ainsi que les fans d’intrigues policières. Quoique dans le cas de ce livre, la présence de la police reste très brève. Mentionnée seulement dans quelques passages. Car ici, ce qui est plus important, c’est de découvrir comment cette populace vit, respire, interagit, et se traite entre elle. Autant durant les années 30 que dans les années 80.

Une communauté qui vit tels des rapaces, tels les fous de Bassan du titre. Dans certains cas, des individus qui restent le temps d’une saison, puis repartent d’où ils viennent, mais aussi des gens tournant autour de leur cible d’intérêt pour obtenir un but spécifique, ou des spectres qui hantent les lieux de leur vie d’autrefois. Mais aussi les pensées qui tourmentent certaines personnes et les font commettre les crimes qu’ils commettent. Ainsi le titre du roman aborde plusieurs éléments de l’intrigue qui en font un classique pertinent à de multiples relectures et analyses.

Quant à son importance littéraire, ce livre, tout comme Kamouraska, figure parmi les grands succès d’Anne Hébert. Non seulement elle en a récolté des prix et des ventes importantes, mais elle en a aussi obtenu une excellent adaptation cinématographique de la part du réalisateur Yves Simoneau. Une production que j’ai d’ailleurs regardé à la télévision et qui m’a beaucoup impressionné malgré ces quelques différences avec le roman original.

Ainsi, Les fous de Bassan est un classique de la littérature francophone qui mérite d’être lu et relu et d’être découvert par les nouvelles générations de lecteurs et de lectrices. C’est un livre captivant écrit par une écrivaine en pleine maitrise de son talent et qui nous surprend autant par son style intriguant que par son récit mystérieux.

A shot of Faulkner on the Gaspésie. Timelines intersect and voices swirl around the tragic deaths of two young women on a late summer night in 1936.

Como un ejercicio de técnicas narrativas le doy cinco estrellas, pero como novela... se queda por el camino. Anne Hébert se mueve como pez en el agua por las distintas voces de los personajes, y es una narradora ágil y muy observadora, que te suelta frases para subrayar cada dos por tres.

Sin embargo, la historia no me ha llegado nada. Es un relato sórdido por el tema, el ambiente y sobre todo, los personajes. Habrá quien se sienta en su salsa entre tanto mal rollo, pero a mí me ha tirado bastante para atrás; en principio no me importa leer historias crudas, raras o grimosas y aún así no he entendido muchas escenas de esta novela. A ratos es desagradable porque sí.

Hay personajes y subtramas interesantes que no se exploran, no me llega a resultar plausible la psicología interna de los personajes y al misterio central de la desaparición de las dos chicas le falta tensión dramática para que me haya importado mucho. Toca muchos palos y temas interesantes pero no profundiza en ninguno. Me gustaría leer algo de su poesía para ver si ahí da más de sí.

Puede ser cosa mía y que esté poco empática. No sé, le daré una vuelta en la cabeza pero creo que se queda en ese aprobado raspadillo.

Cómo se nota que la autora es poeta. La novela es muy lírica, con mucha imaginería marítima llena de elementos naturales (el cielo, el sonido del agua rompiendo contra las rocas, los graznidos de los alcatraces, el olor a sal y a humedad que impregna la atmósfera del pueblo). Anne consigue gracias a ello que nos sumerjamos en la historia, aunque a veces los recursos poéticos y las descripciones (para mi gusto) pequen de exceso, y nos convirtamos en un habitante más de ese pequeño remanso de tranquilidad que es el pueblo.

La historia es muy simple: dos adolescentes que desaparecen en extrañas circunstancias y varios sospechosos (familiares, amigos). No es hasta pocas páginas antes del final cuando descubrimos qué es lo que realmente ha pasado y quién o quienes se han visto involucrados. La autora juega sus cartas con maestría y consigue tener al lector al borde del infartito varias veces, algo que jamas me habría imaginado al empezar a leer el libro.

Si os gustan los libros bien escritos y tenéis la suficiente paciencia para releer algunos párrafos y usar la imaginación, os encantará. Muy recomendable.

J'ai lu et ADORÉ Les fous de Bassan de Anne Hébert. Quelle écrivaine! C'est la première fois que je la lis et j'en suis remplie d'anticipation à l'idée qu'il m'en reste tant à lire encore. Elle m'a transportée en Gaspésie (le lieu du roman n'est pas spécifié mais dans ma tête c'était en Gaspésie) et j'y ai vécu pendant tout la période de ma lecture. Je respirais l'air parfumé du fleuve, je sentais le vent inlassable me suivre où que je sois et la nuit, je rêvais de la grève. J'ai été tour à tour tous les villageois de Griffin Creek (le nom du village fictif), j'ai aimé, désiré, perdu et cherché avec eux. Vers la fin, j'ai trouvé que l'histoire prenait une tournure un peu trop prévisible, mais j'ai eu tort. La fin a tout remis en place et a satisfait mon âme de lectrice.

La plume de l'autrice est superbe. Mais qu'est ce que ça a été difficile de le terminer. Stevens mérite d'être enfermé ce gros psychopathe, i said what i said. Shout out a Perceval, le seul ayant une âme. Si on me demande de faire un exposé sur les affres de la consanguinité, je donnerais juste à lire ce bouquin .

3,5 estrelles. La idea m’agrada, la prosa és d’una poesia que t’embolcalla. Hi ha moments però, que no m’acaben de convèncer, i això que un cop superat principi del pastor la lectura ha fluït. Per mi s’ha quedat a mig camí del que m’esperava.