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April 1,2025
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Voici en effet un petit chef d’œuvre de la littérature québécoise. Pas facile à lire (il m’a fallu relire le premier chapitre en fin de parcours pour bien saisir l’entrée en matière). Un suspens poétique, qui illustre les plis et les odeurs de la nature humaine, mais surtout la force du vent dans l’équilibre mental. Je l’ai (enfin) lu au bord du Fleuve Saint-Laurent, contexte tout désigné pour être capté par le souffle d’Anne Hébert.
April 1,2025
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C'était mon deuxième roman de Anne Hébert (après Les enfants du sabbat) et si je reconnais encore une fois la grande qualité de son écriture, j'avoue avoir été un peu déçue cette fois, principalement en raison de la structure de ce roman.

Une intrigue ''policière'' narrée par 5 personnages différents dont les journaux intimes sont exposés les uns à côté des autres. Les mêmes évènements sont narrés cinq fois de façon différente. Il est certes intéressant de comparer les nuances et les points de vue de chacun, mais l'intérêt du lecteur finit par s'étioler quelque peu au fil des pages. La fin m'a semblée prévisible, mais non moins troublante. Le premier journal intime, celui du révérend, m'a semblé absolument confus et illisible. Le reste coulait par contre.

Même si cela est déplaisant à lire, je trouve que Hébert dresse avec brio le portrait de masculinités machistes. Certaines lectrices disent être surprises qu'une femme réussisse à écrire de tels personnages. Hébert juxtapose des personnages masculins absolument dégoutants à la condition des personnages féminins qui finissent victimes ou tout simplement quasi esclaves au quotidien des hommes de leur entourage. Toutes les femmes de ce roman sont utilisées, d'une façon ou d'une autre. J'y ai vu, avec un peu de recul, une certaine critique féministe de l'époque des années 30.

Bref, un court roman un peu spécial et rempli de malaises!
April 1,2025
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Un livre profond, une histoire terrible... Le livre offre différents points de vue : la même histoire vue par différents personnages. Un excellent livre, mais il faut aimer le sujet... Je n'en dis pas plus.
April 1,2025
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“ɪʀé ᴀ ʟᴀ ᴏʀɪʟʟᴀ ᴅᴇʟ ᴀɢᴜᴀ, ᴀ ʀᴇᴄᴏɢᴇʀ ʟᴏs ᴏᴊᴏs ᴀᴢᴜʟᴇs ᴅᴇ ᴍɪs ᴘʀɪᴍᴀs ǫᴜᴇ sᴇ ʜᴀɴ ᴘᴇʀᴅɪᴅᴏ, ᴄᴏɴ sᴜs ᴀʙʀɪɢᴏs, sᴜs ғᴀʟᴅᴀs ᴅᴇ ɴɪñᴀs, sᴜ ᴏʟᴏʀ ᴀ ʜᴇʟᴇᴄʜᴏ ʏ sᴀɴɢʀᴇ”.

Librazo. Me ha gustado todo. La historia, el ritmo, los personajes, la tensión narrativa, la maldad que destila, la belleza de las descripciones, afiladas como puñales en ocasiones, poesía pura en otras. No se parece a nada que haya leído antes, me ha removido, me ha espantado, me ha puesto nerviosa, me ha intrigado, me ha hecho maravillarme con el talento de la autora para transmitir tantas sensaciones, emociones, olores, sonidos, sabores. Me he imaginado allí mismo en casi cada escena, fascinada por los oscuros sentimientos que emanan de ese pequeño pueblo costero, larvados durante años en una comunidad anclada en el pasado. Me he visto muda ante el pastor en la iglesia, que habla de un dios que no existe, (no puede existir en un lugar así), bailando en una fiesta, arrebatada por el viento del mar en la oscuridad de una tempestad. He apretado los puños queriendo hacer daño a algún personaje, hacerlo desaparecer, gritarle a otras (¡despierta!, ¡qué haces!), he deseado consolar a Perceval, que no entiende nada, o que tal vez lo entiende todo mejor que nadie.

Varias voces con identidades muy definidas nos narran cada una sus retazos (¿inconexos?) de una historia sórdida y desoladora que solo se vuelve redonda y completa en su mismo final, al que llegas con el corazón encogido.

“ᴛᴏᴅᴏ ᴍᴇ ᴀᴛʀᴀᴇ ʏ ᴍᴇ ʀᴇᴛɪᴇɴᴇ ᴀǫᴜí. ᴄᴀʟᴄᴜʟᴏ ᴍɪ ᴍᴀʀɢᴇɴ ᴅᴇ ʟɪʙᴇʀᴛᴀᴅ, ᴄᴏᴍᴏ ʟᴀ ᴍᴜᴊᴇʀ ǫᴜᴇ ʜᴀ ʜᴇᴄʜᴏ ʟᴀ ᴄᴏsᴛᴜʀᴀ ᴅᴇᴍᴀsɪᴀᴅᴏ ᴀʟ ʙᴏʀᴅᴇ ʏ ᴠᴇ ᴄóᴍᴏ sᴇ ʟᴇ ᴅᴇsʜɪʟᴀᴄʜᴀ ʟᴀ ᴛᴇʟᴀ ᴇɴ ʟᴏs ʙᴏʀᴅᴇs”.

Gracias @editorial_impedimenta por este regalo de novela.
April 1,2025
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Post book group, I am bumping this up because it's under-read (and apparently those who do read it don't necessarily like it*), the use of language is spectacularly good, and the portrait of the community is handled with grace and subtlety.

*I will never understand readers who think beautiful language is a downside in a novel. Isn't using language as a medium to create art at the highest level kind of the point? As long as a book is doing that, it is, by definition, not too long.
April 1,2025
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Très déçu par ce roman qui m’avait semblé avoir tout pour me plaire. En théorie, dévoiler l’intrigue progressivement à travers plusieurs narrateurs serait le concept parfait pour développer des personnages complexes. En pratique, les narrateurs remâchent les mêmes événements, les interprètent de la même façon, et surtout n’ont pas un style assez différent l’un de l’autre. On se retrouve alors à relire la même affaire cinq fois de suite, écrit quasiment de la même manière, sans rien de nouveau excepté un bout de l’histoire tendu comme une carotte à chaque relecture.

L’écriture de l’auteure a beau être belle, j’ai eu l’impression qu’elle s’imposait à elle-même par moments. À ça s’ajoute que chaque image poignante est à risque d’être reprise verbatim trente pages plus tard (l’arbre planté au milieu du paradis terrestre, la ligne qui sépare la mer et le ciel, les mères et grand-mères qui gémissent dans le vent, etc.) D’autres passages sont souvent simplement trop similaires, l’auteure a définitivement atteint sa limite de façons différentes de décrire l’écume d’une vague. D’autres phrases sont constamment répétées sans aucune raison apparente (entre cap sec et cap sauvagine, les orangers en fleurs, « moi, [nom], fils de [nom] et [nom] », etc.)

Les thèmes du roman ont beau être des clichés de village québécois - consanguinité, pasteur pédophile, secrets de famille, femmes subjuguées - ils sont du moins très bien abordés. L’atmosphère est aussi excellente. Reste que les personnages caricaturaux et monotones font que ce roman devient de plus en plus frustrant à lire.
April 1,2025
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intrigue policière absolument finement écrite... j'ai adorée! c'est la première fois que je m'attaquais à un livre d'Anne Hébert, non sans déjà un petit parti pris (non mais, elle avait une maison à Ste-Catherine, et c'est dans notre cimetière qu'elle repose!!), et je ne fus pas déçue... quoique peut-être un peu surprise par l'atmosphère sombre du récit... ce n'est pas une histoire qui rend le coeur léger! mais très bien raconté, j'ai bien aimée entrer ainsi dans la tête des personnages, à tour de rôle, voir leur propre vision des événements...jusqu'à la version finale...
et comment ne pas frémir à dévorer des phrases à l'imagination galopante comme: "Depuis le début de l'office Perceval a les yeux fixés sur ses deux cousines Nora et Olivia. Un seul animal fabuleux, pense-t-il, à deux têtes, deux corps, quatre jambes et quatre bras, fait pour l'adoration ou le massacre." ou "Au bout du troisième jour, le vent d'est s'est couché à notre porte en grognant, comme un chien.". j'adore ses idées, et comment elle les compose... c'est tellement rafraichissant! et j'aime beaucoup aussi le passage où Olivia raconte la mort de sa mère... pour ne parler que de ça!!
April 1,2025
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4.5 - Histoire qui m’a particulièrement troublé. Roman percutant. Difficile d’aller dormir après avoir lu Les fous de Bassan. Anne Hébert a une magnifique plume.
April 1,2025
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No es un libro fácil. Es cierto lo que dicen del aire faulkeriano, especialmente en la primera mitad.

Hay mucho en esta novela que sofoca: el clima, apocalíptico - tempestades, niebla, lluvia torrencial y, sobre todo, las tinieblas - y el tratamiento de las mujeres, resumido en esta cita: "mujeres pacientes, planchadoras, lavanderas, cocineras, esposas, gestantes, alumbrares, madres de los vivos y de los muertos, deseosas y deseadas en el viento amargo". Tremenda la vida de estas mujeres a las que la iglesia pone en su sitio (= prisioneras en su casa) ....

La segunda mitad es más fácil de leer y de seguir, te atrapa y quieres confirmar lo que sospechas - que no se aclara hasta la última página , pero se aclara y, cuando lo lees te duele mucho más de lo que imaginabas porque, otra vez más, es el mundo de hombres sobre el de las mujeres. Por h o por b, ai eres mujer, no hay manera de escapar.

Preciosa la edición de Impedimenta

April 1,2025
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Ouf. J’ai refermé ce livre en me disant: « il y a de ces romans qui te font réaliser que la langue française est un instrument redoutable lorsqu’on sait la maîtriser. »

Anne Hébert, ce nom vous l’avez sûrement entendu quelque part, il est sur toutes les lèvres qui parlent de littérature québécoise le moindrement. Elle est un des piliers et une des fiertés des Québécois. Maintenant, je sais pourquoi.

J’ai de la difficulté à décrire son style, il est très lyrique, mais les défis de vocabulaire sont assez grands parfois. Elle emploie des images pas souvent évidentes, mais très belles et très exactes. Le genre d’images qui vous donne des frissons, tellement c’est bien dit. L’immense force (qui pour la plupart des lecteurs seraient considérées comme un défaut) est les descriptions. Le ratio de trame narrative versus description est de 1/2.

Il ne faut pas s’attendre à un roman d’action lorsqu’on commence Les fous de Bassan. C’est un roman qui porte sur la disparition de deux petites filles, mais leur disparition survient très tard dans le roman. La construction du récit est ingénieuse. J’ai adoré. Il est séparé en cinq partie (je crois). Chaque partie représente le point de vu d’un personnage, soit par le biais d’un journal intime ou d’une lettre. On découvre donc l’histoire sous différents points de vus, des avis intimes. Cela nous empêche de connaître tout en même temps. C’est très bien exploité.

Le récit se construit en filigrane autour de la vie personnelle de plusieurs personnages. L’arbre généalogique est un peu compliqué à saisir au début, mais bon. Bref, chapeau à la forme!

Les thèmes abordés sont plutôt tabous pour l’époque et donc audacieux. L’inceste, le viol, les crimes de guerre, la religion, le fait de désirer sexuellement des jeunes filles lorsqu’on est un homme mature… Je ne m’attendais vraiment pas à lire un récit qui pataugeait dans ces eaux. Je reconnais par contre que ces thèmes sont très bien exploités. Wow.

Ce roman ne s’adresse pas à un public général. Il faut être un lecteur prêt avant de se lancer. Il ne faut pas demander de l’action et des péripéties. Il faut être curieux de la vie personnelle. Il faut avoir un vocabulaire plutôt vaste (ou un dictionnaire). Il ne faut pas avoir de barrière morale au sujet de la religion. Il faut être ouvert sur plusieurs thèmes lourds. Il faut y plonger sans attente, sans crainte et s’abandonner au monde qu’Anne Hébert nous propose. Si vous suivez toutes ses recommandations, je crois que vous apprécierez cette lecture. Moi je garde de ce livre, le souvenir impérissable de mon souffle coupé devant le talent phénoménal d’auteure d’Anne Hébert et devant un récit si profond, surprenant, horrifiant, envoûtant.

April 1,2025
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Anne Hébert est un trésor national. Quel beau crescendo d'émotions humaines.
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