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"Du côté de Castle Rock" offre un assez bonne introduction à Alice Munro, la grande conteuse Canadienne-anglaise et lauréate du prix Nobel. Je l'ai lu en francais parce qu'il y avait un exemplaire de la traduction française dans la bibliothèque municipale et qu'il n'y avait pas d'exemplaire de la version originelle anglaise.
Parlons d'abord de quelques petites réserves que j'ai au sujet de la traduction. Jacqueline Huet et Jean-Pierre Carasso rendent bien le style de Munro en français mais leur choix de mots est bien européen. Par exemple ils emploient le mot "autocar" qui est connu chez nous peu employé. On l'utilisé surtout pour des véhicules qui transportent des gens pour des excursions touristiques. C'est très rare que l'on parle des autocars scolaires ou municipaux comme Huet et Carasso font dans "Castle Rock".
J'ai été aussi très surpris de lire la phrase: "Pendant les années ma mère était abonnée au Grand Livre du Mois." (p. 288) Un traducteur québécois aurait écrit: "Pendant les années ma mère était membre du Book-of-the Month-Club." À une époque où quarante pourcent de la population canadienne vivaient à trois heures de route de la librairie la plus proche, Book-of-the Month-Club avait une place énorme chez les canadiens-anglais et aussi chez les canadiens-francais.
Je recommande "Du côté de Castle Rock" au lecteur européen car il offre dans un premier temps une critique de mythe national canadien selon lequel nous sommes tous des descendants des immigrants qui ont du passer par très rudes épreuves afin de s'établir au nouveau monde et dans un deuxième temps un portrait extraordinaire de la vie de tous les jours des Anglo-Canadiens au cours du vingtième siècle
Les contes de la première partie du livre parle de la vie des ancêtres de Munro en Écosse, leur voyage au Canada et leurs essais ratés de s'établir sur la terre. Ces récits sont excellents pour des gens qui entendent l'histoire de l'expérience immigrante pour la première fois (c'est-à-dire la grande majorité d'européens qui ont tendance à croire que la société nord-américaine est née à Hollywood pendant les années 1920 et une majorité moins grandes des américains et canadiens qui croient la même chose). Malheureusement lecteurs qui s'intéressent à histoire nord-américaine auront déjà lu beaucoup de chroniques sur le même sujet. La version de Munro est assez bonne mais elle offre vraiment rien de nouveau.
Les contes de la deuxième partie relatent les événements de la vie de l'auteure . Il n'y pas de lien avec celles de la première partie mais au moins on retrouve Munro en très grande forme.
Ma favorite est "Employé de maison", peut-être parce que j'avais pendant trois ans dans le conté de Parry Sound ou ses événements se déroulent. Adolescente, Munro travaille comme bonne au chalet d'un couple riche de Toronto. La famille de Munro est en train de descendre l'échelle sociale et elle veut tout cacher de ses origines et des problèmes financiers de sa famille. Le chalet se trouve sur une ile qui s'appellent Nausicaa que ses employeurs croient est le nom d'un personnage de Shakespeare. Munro sait que Nausicaa est plutôt un personnage de l’Odyssée d'Homère mais elle ne dit rien. Munro commence à feuilleter un exemplaire de "Sept Contes Gothiques" de Karen Blixen (un titre du Book-of-the Month-Club) qu'elle trouve au salon mais elle le ferme rapidement quand la femme pour qui elle travaille rentre dans la pièce. À sa grande surprise, on lui donne le livre à la fin de la conte parce qu'elle a l'air d'une fille qui s'intéresse à la littérature.
Parlons d'abord de quelques petites réserves que j'ai au sujet de la traduction. Jacqueline Huet et Jean-Pierre Carasso rendent bien le style de Munro en français mais leur choix de mots est bien européen. Par exemple ils emploient le mot "autocar" qui est connu chez nous peu employé. On l'utilisé surtout pour des véhicules qui transportent des gens pour des excursions touristiques. C'est très rare que l'on parle des autocars scolaires ou municipaux comme Huet et Carasso font dans "Castle Rock".
J'ai été aussi très surpris de lire la phrase: "Pendant les années ma mère était abonnée au Grand Livre du Mois." (p. 288) Un traducteur québécois aurait écrit: "Pendant les années ma mère était membre du Book-of-the Month-Club." À une époque où quarante pourcent de la population canadienne vivaient à trois heures de route de la librairie la plus proche, Book-of-the Month-Club avait une place énorme chez les canadiens-anglais et aussi chez les canadiens-francais.
Je recommande "Du côté de Castle Rock" au lecteur européen car il offre dans un premier temps une critique de mythe national canadien selon lequel nous sommes tous des descendants des immigrants qui ont du passer par très rudes épreuves afin de s'établir au nouveau monde et dans un deuxième temps un portrait extraordinaire de la vie de tous les jours des Anglo-Canadiens au cours du vingtième siècle
Les contes de la première partie du livre parle de la vie des ancêtres de Munro en Écosse, leur voyage au Canada et leurs essais ratés de s'établir sur la terre. Ces récits sont excellents pour des gens qui entendent l'histoire de l'expérience immigrante pour la première fois (c'est-à-dire la grande majorité d'européens qui ont tendance à croire que la société nord-américaine est née à Hollywood pendant les années 1920 et une majorité moins grandes des américains et canadiens qui croient la même chose). Malheureusement lecteurs qui s'intéressent à histoire nord-américaine auront déjà lu beaucoup de chroniques sur le même sujet. La version de Munro est assez bonne mais elle offre vraiment rien de nouveau.
Les contes de la deuxième partie relatent les événements de la vie de l'auteure . Il n'y pas de lien avec celles de la première partie mais au moins on retrouve Munro en très grande forme.
Ma favorite est "Employé de maison", peut-être parce que j'avais pendant trois ans dans le conté de Parry Sound ou ses événements se déroulent. Adolescente, Munro travaille comme bonne au chalet d'un couple riche de Toronto. La famille de Munro est en train de descendre l'échelle sociale et elle veut tout cacher de ses origines et des problèmes financiers de sa famille. Le chalet se trouve sur une ile qui s'appellent Nausicaa que ses employeurs croient est le nom d'un personnage de Shakespeare. Munro sait que Nausicaa est plutôt un personnage de l’Odyssée d'Homère mais elle ne dit rien. Munro commence à feuilleter un exemplaire de "Sept Contes Gothiques" de Karen Blixen (un titre du Book-of-the Month-Club) qu'elle trouve au salon mais elle le ferme rapidement quand la femme pour qui elle travaille rentre dans la pièce. À sa grande surprise, on lui donne le livre à la fin de la conte parce qu'elle a l'air d'une fille qui s'intéresse à la littérature.