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April 16,2025
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This is the sequel to Consciousness Explained, which Im currently reading. The author responds to criticism of Consciousness Explained and incorporated some new neurological research into the theory.
April 16,2025
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No Hard Problem? I can dig it, I never thought there was.
This books goes a long way toward showing why Dennett ranks near the top on my short list of favorite philosophers, despite our absolute disagreement over Free Will.
April 16,2025
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The chapters do overlap in some aspects, and Dennett does have a tendency to repeat himself. I picked up on this probably because I am already somewhat familiar with his stance on consciousness.
His thought experiments are powerful, and explanations are succinct and coherent.
An enjoyable read. Dennett is analytical, humorous and direct. I very much agree with his philosophical viewpoint.
April 16,2025
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Le programme des premières sciences cognitives est de réhabiliter, contre le béhaviorisme, l'intentionalité, les croyances et la signification, en procédant dans les termes de la définition renouvelée des concepts mécanistes offerte par l'intelligence artificielle. Pour le fonctionnalisme computationnel avec lequel ce programme a largement coïncidé, chaque partie d'un système cognitif se définit par ce qu'elle accomplit en terme causal plutôt que par ses attributs matériels ("L'habit ne fait pas le moine"). Relativement à ce point de vue, les concepts réhabilités le sont pour autant, et dans la mesure où ils cadrent avec des processus et mécanismes qui leur sont antérieurs et qui sont dépourvus d'intentionalité (de conscience, de signification). Selon une formulation célèbre de cette thèse (la thèse de 'l'identité phénoménale' ci-après), les propriétés syntaxiques 'retracent' (track) les 'propriétés sémantiques' (Fodor, Putnam, Marr).

Les secondes sciences cognitives sont nées, prétendument, de l'échec de l'identité phénoménale ; il est apparu à un nombre croissant de ses adversaires et partisans que (a) l'indifférence du rôle causal envers les propriétés matérielles (chimiques et anatomiques en l'occurrence) était tout simplement fausse, et (b) qu'un décalage restait béant par rapport au caractère sui generis de la conscience.

Dans cet ouvrage, Dennett s'attache à défendre les secondes sciences cognitives en réduisant la portée des critiques qui les ont fait naître, de manière à préserver le programme mécaniste - naturaliste dans ce qu'il a parfois de plus contre-intuitif.

Il reconnaît que l'indifférence au sens de (a) a donné lieu à des critiques justifiées, mais que, pour autant, la prise en compte des hypothèses neuro-anatomiques ou neuro-chimiques a seulement renforcé l'orientation fonctionnaliste, au lieu du contraire (p.44, p.248).

Ses répliques à (b) forment l'essentiel du livre. Ce point est l'essentiel du problème avec les sciences cognitives, et plus largement avec la métaphysique atomiste comme telle.

Selon les critiques (Chalmers, Nagel, Levine...), les sciences cognitives substituent des zombies aux humains concrets-réels : elles nous décrivent comme des individus présentant tout les attributs matériels et fonctionnels que supposent la vie et la conscience - moins la vie et la conscience. Elles portent uniquement sur des processus et mécanismes antérieurs à, et dé-pourvus de, conscience, mais mécanismes et processus dont elles prétendent qu'ils épuisent l'explication (la production) de la conscience.

Dennett défend cette ambition incriminée au nom d'une hétérophénoménologie (sciences cognitives deuxième manière) selon laquelle nos propres croyances et théories populaires (sur nous-mêmes, notre pensée et notre conscience) constituent un matériel incontournable dans la construction théorique. Essentiels en tant que 'données brutes' enregistrées, au même titre que des 'événements physiques, chimiques, hormonaux', par des capteurs sensoriels, des appareils de mesure, et par quiconque est capable d'enregistrer, comme nous, des régularités dans l'environnement physique ("nos collaborateurs Martiens" par exemple, p. 50-59). Le passage des données brutes de la communication en l'expression de croyances "exige que l'on adopte la posture intentionnelle" (p.69), en traitant les sujets émetteurs de bruits (de communication) "comme s'ils étaient des croyants et des désirants, capables d'exécuter des actes de langage pourvus de significations volontaires" (ibid.). Ces communications sont considérées comme l'expression de ce que croient les sujets sur eux-mêmes, et maintenues en-dessous de ce que les sciences cognitives disent que ces derniers sont : des zombies (des êtres chez qui la prétention ressentie à la vie consciente et intentionnelle n'est l'expression de rien sinon d'événements et processus impersonnels, objectifs et non-conscients).

L'hétérophénoménologie est ainsi un détour pour brouiller les tensions : adopter la posture intentionnelle (qui est l'un des multiples noms de ce qu'il convient justement d'expliquer), un être dépourvu de conscience en est capable, selon Dennett (p.50-51). Ce résultat surprenant (ou logiquement désastreux) s'obtient par le recours à une expérience de pensée : la théorie cognitive doit être similaire à la description que produiraient des Martiens à notre sujet. Ceux-ci "ont déjà trouvé la façon d'adopter la posture intentionnelle" à notre égard, en traitant nos bruits comme des croyances (et en particulier comme des croyances sur notre conscience), "mais je ne présuppose pas qu'ils sont eux-mêmes conscients" au sens de nos croyances et de notre compréhension ordinaire de nous-mêmes (ibid).

L'expérience de pensée du "collaborateur Martien" permet à Dennett de présenter comme une évidence méthodologique ce qui passe autrement pour un contre-sens ou un illogisme monstrueux, tout en prétendant que le problème loge dans l'esprit des critiques de la théorie cognitive. Notamment dans l'expérience de pensée par laquelle ces derniers, depuis Frank Jackson, soutiennent l'irréductibilité des "qualia" (pluriel de Quale, terme latin pour qualité, avec lequel les philosophes se réfèrent globalement au caractère subjectif de toute expérience, et plus exactement, à l'individuation unique des événements intentionnels, de "Ce que cela me fait d'éprouver cette douleur" par exemple).

Soit l'expérience de pensée de Jackson : un enfant, Marie, grandit dans un décor a-chromatique parfait, ne voyant en tout et pour tout que du noir et du blanc, mais elle dispose comme lecture d'une description scientifique complète des couleurs. Passée la lecture de ces traités, alors qu'elle est exposée pour la première fois à des couleurs, Marie éprouvera-t-elle une surprise ?

Pour Dennett, les partisans d'une réponse affirmative à cette question, soit les avocats des qualia, commettent l'erreur de prendre pour une évidence ce qu'ils ne savent pas (dans les termes de la théorie cognitive en vigueur) expliquer : l'évidence de la surprise présumée, étant donné l'unicité d'une expérience subjective que le terme qualia ne qualifie pas davantage qu'il ne la rend ineffable.
Il soutient : non. Une théorie scientifique complète est possible, théorie qui permettrait à Marie de créer intégralement, sans reste et sans résidu, dans son esprit ce qu'il y a à savoir et à vivre en terme de "voir des couleurs". Exposée pour la première fois de sa vie à des couleurs, elle n'est pas surprise - elle sait déjà de quoi il en retourne.


S'il est possible de vivre intégralement ("sans résidu") l'expérience subjective des couleurs sans vivre l'expérience subjective des couleurs, avec une description en troisième personne des ondes lumineuses, de leur réfraction dans l'appareil visuel etc., pourquoi ne pas construire la théorie scientifique des couleurs directement sans l'expérience des couleurs elles-mêmes ? Cette tâche pourrait être confiée à la "Marie-Robot" propre à la version-maison (à la Dennett) de l'expérience de pensée de Jackson. Ainsi, le pas qui sépare l'hétérophénoménologie de la pensée magique ("wishful thinking") serait franchi.


Ce que le philosophe présente comme le point capital de son oeuvre, la théorie ou Modèle des versions multiples, est sa répudiation présumée de la conscience comme Théâtre cartésien. Aucun des arguments par lesquels le philosophe français séparait en substance la matière pensante et la matière étendue n'est pris à parti ni discuté, mais essentiellement, le modèle de Dennett substitue à la théorie de la conscience comme englobement d'une machinerie organique bornée par un centre unique de pensée, la représentation du cerceau comme multiplicité "d'événements conscients" se livrant une compétition pour la notoriété, pour l'attention. Certains "contenus" se "livrent une lutte pour le contrôle du corps" et pour "monopolise[r] le temps sous les feux de la rampe" (257).

Il est indéniable que la notion de machine à laquelle Descartes se référait (la machine de Vaucanson) a été bouleversée mainte fois jusqu'à nous, et en particulier jusqu'aux machines réputées traiter ou manipuler de l'information (comme un boulier traite ou manipule le mouvement). Mais il est également clair que nous n'avançons guère dans l'élucidation par une manoeuvre de multiplication. Pourquoi une pluralité de "processus" et de "contenus" conscients se livrant une compétition (une compétition pour contrôler le corps) est-elle plus explicable (en terme mécanistes et impersonnels) qu'un seul centre conscient ?

Dans un autre ordre d'idée, l'observation d'une portion illuminée de mon cerveau sur le pet scan, interprétée comme activation d'un processus de pensée au détriment d'un autre ou de plusieurs autres, nous dira-t-il qu'il s'agit de "moi décidant d'aller souper au lieu de regarder des photos, de jouer du piano ou de répondre à mes courriels" ?
N'est-ce pas moi et surtout, si j'ai des invités pour le souper, le contexte environnant qui décide de ce qu'il en retourne ? Qui décide de quel "processus" ou "contenus" prime sur un autre ?

Que l'on tranche en faveur ou à la défaveur de l'instantiation multiple (un même calcul peut se réaliser sur différents substrats physiques, l'habit ne fait pas le moine), la capacité de la concurrence dans le modèle dennettien à faire l'économie d'une méta-cognition (qui décide de la priorité) est entièrement problématique et questionnable. Il en va exactement ainsi en supposant que cette priorité a été décidée dans l'EEA (l'environnement évolutif d'adaptation du Pléistocène).


Nos "collaborateurs martiens" en jugeront - nous à qui la théorie de la conscience en troisième personne offre de nous accepter comme des zombies et des moulins à la Leibniz (des pièces qui poussent les unes sur les autres sans rien offrir qui s'apparente à une pensée).

Après une période de sympathie envers les sciences cognitives et envers leur refondation évolutionniste en particulier, j'en suis venu à les rejeter à peu près totalement, comme étant une version sophistiquée de ce que nos vieux sociologues et anthropologues disent que nous (humains primitifs comme modernes) faisons : comprendre la "nature" dans les termes des seules réalités que nous connaissions (les relations sociales).

Dennett atteste à son corps défendant de la pérennité de ce que la tradition naturaliste-atomiste tente de nier et réfuter, avec un succès surtout publicitaire et déclamatoire à mon avis : les ordres émergents.


April 16,2025
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I like Daniel Dennet. As a philosophy student, I study his work quite a bit, and have come to enjoy his pieces. He can be persuasive, in a funny way, but mainly his character is the sort that you know he is a philosopher. One of my professors who worked with him (they were subjects of a perception experiment) says he is very opinionated, and will argue with you to the death because he feels/knows he is "right". I think that translates in his work.
April 16,2025
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It appears to me, that many philosophers of mind, cognitive scientists, and others that have some stake in the business of the philosophy of mind or general consciousness studies, just publish the same book over and over again.

What I mean by this, is that a philosopher (or whoever), that has a stance on the question of the mind, generally publish a great book explaining their point of view and explain how it is the gospel of the question of the mind and how is dissolves the mind-body problem or how it is the groundbreaking work for the progress of consciousness studies. Generally speaking, these books are great for people that agree with their stance (much like anything that agrees with your point of view), and you'll say that "it's a fantastic read", and you, the fine reader, will help spread the gospel of this stance in the philosophy of mind.

I, however, have a problem when these philosophers of mind who just peddle the same idea in books of varying sizes that -more often than not- contain the same information from earlier works. I get that a book, say 100 pages is better than say a book 300 or 400 pages long, but reading a smaller and more condensed version of an earlier work that -more often than not- is denser than the condensed version is much more appealing to the general public and more appealing for book sales, the people that are really into this field of study are the ones that get hurt.

That's how I feel about this book. Granted, these were lifted from lectures, but I feel it hardly warrants a book, well, in my opinion, that is.
April 16,2025
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Dennett certainly writes better than most academic philosophers. That's a pretty small achievement, but he gets there pretty comfortably.

I'm sympathetic to the spirit of his attempt to call off the search for some mysterious essence of consciousness, though I can't think clearly enough about it to accept or reject it.

I read about half of the book diligently and then - in the chapter "What RoboMary Knows" - I started getting a little bored, at which point I went into rapid skim mode.

Which would be unforgivable if I were being paid for this review, but as I'm not, it seemed like the best approach given the tight limits on my remaining time on earth.

The end.
April 16,2025
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I like reading Dennett generally.

This book was alright. Some of the material is repeated however, and my overall sense is that the book ought to be about a half or a third of the size.

Dennett's critiques are solid, but the positive theory of conscious to the end was weakly presented in my opinion. It didn't have the solid, well-thought-out, feel that much of his other writing has. It felt incomplete, and as if it could fall to the same style of critique he levels at others.

If someone simply wants to read some Dennett I wouldn't recommend this book except perhaps the first or second chapter. This book is more for someone who has read a lot of Dennett's other work, and wants to read more.
April 16,2025
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Dennett is required reading for those looking forward to uploading "themselves" following singularity. His rejection of dualism and arguments supporting consciousness as a set of features enjoyed by the subject are compelling. As much as I'd like to believe I'm "me" and couldn't be reproduced or experience things in the same way if I were a robot with the same programming, I am supportive of Dennett's materialist approach. I don't know if the "mystery" of consciousness will be solved, but I don't think it's unsolvable.
April 16,2025
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This is a good interesting book. I wish he spent more time actually discussing what it is that composes consciousness rather than arguing with philosophers about how consciousness doesn't have an intrinsic "specialness" to it. This is especially true in the second half of the book where he gets kind of repetitive and has clearly made his point shutting down the people that disagree with him.

Nonetheless really interesting, glad I read it, and not very long.
April 16,2025
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For the academic. Not the casual. A lot of the passages are repeated throughout the book.
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